Auprès de nos confrères du journal Le Parisien, Agnès Jaoui s’est livrée sur la récente tragédie subie par les membres de sa famille, victimes du massacre du Hamas, le 7 octobre dernier en Israël. L’actrice partage un récit douloureux des dernières semaines : deux personnes ont trouvé la mort et trois ont été retenues en otage parmi ses proches.
Agnès Joui se dit vulnérable comme jamais elle ne l’a été
Agnès Jaoui prend la parole le coeur lourd, elle participait ce dimanche 19 novembre à la marche silencieuse à Paris. Elle se dit être dans « un état de vulnérabilité », « et de tristesse infinie » qu’elle n’avait jamais connu auparavant. Elle déplore aussi voir « tout le monde se rejeter la faute, avec autant de sauvagerie que d’ignorance. »
« Les corps de la grand-mère, Carmela, et de sa petite fille, Noya », dont elle était proche ont été retrouvés morts, au moyen de drones, non loin du village. Trois autres membres de la famille, cousins germains de son père, ont été kidnappés. Selon l’actrice, le Hamas a visé ces personnes car elles oeuvraient pour la paix, sa famille vivant dans un Kibboutz très à gauche et travaillant avec des palestiniens. Selon elle, le choix de ces cibles a pour but de creuser les divisions dans le camp adverse.
Croire en une paix possible
Puis l’actrice dit déjà entendre les critiques sur son discours et précise : « Les Palestiniens, eux aussi, meurent et leurs maisons sont détruites, j’en suis profondément meurtrie, et pour l’instant nous sommes tous et toutes perdants, mais je ne veux pas laisser la haine l’emporter, et c’est justement le sens de cette marche ce dimanche (19 novembre 2023, NDLR). Faire entendre ceux, qui, juifs, arabes, chrétiens, croient encore et toujours à une paix possible et refusent d’être dressés les uns contre les autres. »
Enfin pour Agnès Jaoui : « Il existe des gens de bon sens, et modérés, qui œuvrent pour la paix. On ne les entend pas beaucoup. Ils ne crient pas comme les extrémistes (…) Ce sont eux qui m’intéressent, et qui feront le monde de demain. »