Le film Athéna sort ce vendredi 23 septembre sur la plateforme Netflix. Une dystopie qui plonge la France dans une guerre civile, en toile de fond : la montée de l’extrême droite et l’insurrection des banlieues.
Des tragédies grecques aux tragédies des banlieues parisiennes
Révélé en avant-première à la Mostra de Venise, la sortie du film choc était d’autant plus attendue. Il a été co-écrit avec Ladj Ly, le réalisateur du non moins polémique film « Les misérables ».
« Athéna » c’est le nom de la cité d’où va émaner l’insurrection qui conduira à un semblant de guerre civile en France. Cette sonorité grecque est redondante avec le caractère tragique de l’histoire. Tout commence par la mort d’un jeune que la fratrie voudra venger.
Violences policières lors des manifestations des gilets jaunes ou scène politique française qui tend à l’extrême droite ont alimenté le scénario des réalisateurs. L’engrenage de la violence rythme le long métrage, dans la lignée de « La Haine », le film pionnier et culte sur les banlieues parisiennes. D’ailleurs, à première vue, Athéna prend le même chemin…
Avant tout l’esthétique au service de l’émotion
L’oeuvre arrive dans un contexte social particulièrement tendu, voire assimilable au scénario. Pour autant, ce n’est ni un documentaire, ni un clip de rap, ni une campagne électorale pour un parti politique.
Le fils de Costa Gavras rappelle que son film n’a pas vocation à être moralisateur et défend son projet comme appartenant avant tout au 7ème art. « Je fabrique des images, je n’ai pas de solution. Je ne suis pas un homme politique. L’idée, c’est de ne pas avoir des méchants et des gentils, c’est plus complexe que ça. » a-t-il déclaré auprès de l’AFP.