Le réalisateur français Jean Luc Godard est mort mardi 13 septembre à 91 ans d’un suicide par assistance en Suisse.
Le réalisateur « À bout de souffle »
Le Mépris, Pierrot le fou, À bout de souffle… C’est un bout de l’histoire du cinéma qui s’est éteint hier mais par un « départ volontaire ». Patrick Jeanneret, conseiller de la famille, a confirmé auprès de l’AFP la mort par suicide assisté du réalisateur. Une nouvelle qui devait être annoncée jeudi, mais une fuite dans la presse a forcé l’entourage à une révélation précoce.
Il avait déjà évoqué son choix d’une mort médicalisée en 2014 au micro de Radio Télévision Suisse – RTS : « si je suis trop malade je n’ai aucune envie de finir dans une brouette ». « Il n’était pas malade, il était simplement épuisé » a confié la famille au journal Libération.
Il s’ouvre les veines sur un tournage
Dans un ouvrage sur l’oeuvre de Jean Luc Godard, le critique de cinéma Jean-Luc Douin, rapporte une scène ou le réalisateur se serait ouvert les veines après une dispute avec sa compagne Ana Karina sur le tournage d’Une femme est une femme. Qu’il y fasse des allusions dans ses films, ou dans ses interviews, selon le critique, Jean-Luc était « fasciné par le suicide ».
Françoise Hardy, ou encore Alain Delon, d’autres personnalités publiques se sont exprimées en faveur d’une mort choisie. La pratique légale en Suisse est de plus en plus demandée. Selon l’Office fédéral de la statistique, le nombre de mort assistée a quintuplé entre 2003 et 2015, passant d’environ 200 à près de 1000. À en croire les chiffres toujours en hausse, c’est une pratique qui convainc de plus en plus.