Jean-Pierre Elkabach, l’icône du journalisme, est mort à 86 ans

Jean-Pierre Elkabach

Le célèbre journaliste politique Jean-Pierre Elkabach est mort ce mardi à l’âge de 86 ans…

Ce mardi 3 octobre, le célèbre journaliste politique Jean-Pierre Elkabach est mort à l’âge de 86 ans des suites d’une longue maladie.

Jean-Pierre Elkabach a couvert cinquante ans de bouleversements politiques

Jean-Pierre Elkabach a couvert cinquante ans de bouleversements politiques de la société française, de l’élection de François Mitterrand en 1981 à celle d’Emmanuel Macron en 2017.

« Jean-Pierre n’est plus. Ma tristesse est infinie. Je perds un ami. La France, un journaliste brillant. Je m’associe à la peine immense de sa famille, de ses proches, et de ceux qui ont un jour eu le bonheur de croiser sa route, à CNews, qu’il a contribué à créer, comme ailleurs », a déclaré Gérald Brice-Viret, directeur général du groupe Canal+, sur X.

De gauche comma à droite, les politiciens expriment leur tristesse comme Nicolas Sarkozy : « Tristesse de voir partir ce soir un grand du journalisme. Passionné  de politique, boulimique d’information, intervieweur pugnace et sans concession, directeur de médias exigeant et visionnaire, il a marqué de son empreinte toute une génération« , a-t-il réagi.

D’Oran à la télévision française en passant par la radio…

Né à Oran, Jean-Pierre Elkabbach est le fils d’un négociant en import-export.

Il rentre à Sciences-Po Paris puis devient journaliste dans les années 1960 à la radio RTF en Algérie avant d’en devenir le correspondant à Paris.

En mai 1968, toujours à l’ORTF qui allait devenir France Inter, il s’insurge contre les « censeurs » et sera mis au placard.

En 1970, il travaille alors à la télévision. Il y présente le journal de la Une puis de la Deux.  

En 1974, à l’occasion de l’éclatement de l’ORTF, il est à nouveau écarté du petit écran. Il revient alors sur France Inter. Son émission « 13-14 » est un succès.

En janvier 1977, il est nominé à la tête de l’info d’Antenne. En 1981, à la suite de l’élection de François Mitterrand en 1981, il est évincé de la chaîne publique en raison de ses attaches giscardiennes.

« C’était une période où même ceux que j’avais aidés ou promus changeaient de trottoir quand ils me voyaient. J’étais atteint de mort sociale, je n’existais plus. J’ai connu l’ANPE », confiera-t-il en 2015.

Le journaliste officiera sur Europe 1, en tant que directeur d’antenne puis directeur général adjoint. En 1991, on le voit sur La Cinq puis à France 3, où il anime l’émission « Repères ».

En 1993, il est élu président de France 2 et France 3, qui deviennent France Télévisions.

En 1996, à la suite du scandale des contrats avantageux des animateurs-producteurs comme Jean-Luc Delarue et Nagui, il quittera ces chaînes.

En 1999, il préside Public Sénat, où il anime l’émission littéraire Bibliothèque Médicis. Il est directeur général à Europe 1 de 2005 à 2008, puis rejoint CNews en 2017. 

En 2021, il retourne à Europe 1, et reprend les grandes interviews politiques.

En 2022, il publie ses mémoires, Les rives de la mémoire. Il raconte son parcours et évoque les coulisses de son interview de François Mitterrand, le 12 septembre 1994 sur France 2.

Sur la quatrième de couverture de son livre, Jean-Pierre Elkabbach a écrit : « J’ai grandi à Oran, une ville inondée de soleil, que j’ai plus tard appris à aimer. Adolescent, je ne rêvais que d’en partir. Quitter cette Algérie française sans horizon. Vivre à Paris. Voyager. Le journalisme, où je m’engageais par hasard, fut un moyen inespéré d’assouvir ma curiosité ». 

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