Controversé pour avoir salué Adrien Quatennens, député LFI qui a reconnu avoir giflé son épouse, Jean-Luc Mélenchon assume ses propos…
BFMTV a interrogé ce jeudi, devant l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon au sujet de son soutien apporté à Adrien Quatennens, député LFI qui a reconnu avoir giflé son épouse.
« Je pèse mes mots tout le temps »
« Je pèse mes mots tout le temps », a-t-il répondu le patron, avant de poursuivre à la surprise du journaliste : « C’est vous qui regrettez ce que vous êtes en train de dire ».
Adrien Quatennens a annoncé ce dimanche le retrait de ses fonctions de coordinateur de la France insoumise suite à ses violences conjugales sur sa femme.
Jean-Luc Mélenchon a salué « le courage et la dignité » de son acolyte avant de lui faire part sur Twitter de ses meilleurs sentiments : « Je lui dis ma confiance et mon affection ».
Au sein de La France insoumise, la gêne s’est fait sentir. Pas un seul des 75 députés insoumis n’a retweeté les propos de Jean-Luc Mélenchon. Seule la députée de Paris, Sophia Chikirou, a adopté le même ton que Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social.
« Formulation terrible », « propos inacceptables »
De quoi susciter des critiques chez les politiques et dans tout le pays. Marine Le Pen a dénoncé « la formulation terrible » de ses mots. De son côté, Aurore Bergé a jugé ces « propos inacceptables ».
« Céline et Adrien sont tous deux mes amis. Mon affection pour lui ne veut pas dire que je suis indifférent à Céline », avait ainsi complété Jean-Luc Mélenchon face à la polémique.
« Alors oui les tweets de Jean-Luc Mélenchon n’allaient pas du tout. Pas de doute«
Le lendemain, plusieurs membres de La France insoumise avaient pris leurs distances. Manon Aubry avait avancé sur France info : « Ce sont ses mots, pas les miens ». Une formule également employée par Clémentine Autain dans le Parisien.
Pascale Martin, députée LFI de Dordogne, a, pour sa part, dénoncé des « tweets qui révèlent une minimisation des faits qui ont été commis et une méconnaissance de la réalité des violences conjugales ». Élise Leboucher, députée insoumise de la Sarthe, a « apporté son soutien » au communiqué de presse de sa collègue.
Quant à Sandrine Rousseau, elle s’est insurgée sur Twitter : « Alors oui les tweets de Jean-Luc Mélenchon n’allaient pas du tout. Pas de doute. Ni le premier ni le second ».
Avant de conclure : « Les partis sont des lieux de fidélités, de loyautés, tout autant que d’adversités, raison pour laquelle il est difficile de faire avancer les choses en interne… »