Romane Bohringer abandonnée par sa mère à 9 mois : « Je me suis demandée si elle m’avait aimée »

Romane Bohringer

Romane Bohringer s’est confiée au Monde sur l’abandon de sa mère quand elle n’avait que 9 mois. Une blessure que son père Richard a tenté de colmater tant bien que mal…

Romane Bohringer incarne dans Respire une mère torturée de questionnements existentiels. L’occasion pour évoquer au Monde son rapport à la maternité. Elle est elle-même mère de deux enfants. Quant à sa propre mère, elle l’a abandonnée quand elle n’était âgée que de 9 mois.

« Je viens d’une lignée d’abandon« 

Marguerite Bourry dite Maggy Bohringer, née à Saïgon d’un père corse et d’une mère vietnamienne « avait elle-même été abandonnée ». « Je viens d’une lignée d’abandon« , confie l’actrice.

Avant d’ajouter : « C’était hyper insécurisant, mais je n’en ai jamais voulu à ma mère. J’en ai tiré une force, un enthousiasme« .

Romane a donc été élevée par son père Richard et distingue deux périodes dans son enfance. Une vie tendrement « bordélique » jusqu’à ses 9 ans, avec son papa artiste, « qui a fait ce qu’il pouvait et ne s’en est pas trop mal sorti« , grâce notamment à son arrière-grand-mère.

Puis, entre 9 et 16 ans, elle vit avec Richard Bohringer et sa compagne Astrid qu’il rencontre en Savoie. Elle a déjà un garçon et le couple aura deux autres enfants.

« J’ai longtemps été muette par rapport à ce qui m’était arrivé »

Sa vie familiale devient alors plus stable. Romane suit toujours son père partout sur les routes des tournages : « Ce sont mes plus beaux souvenirs d’enfance, ces familles adoptives, les grandes tablées d’artistes, les techniciens, le monde des adultes. Je pleurais à chaque fin de tournage, l’idée de retourner à l’école me terrassait« .

Et de conclure : « J’ai longtemps été muette par rapport à ce qui m’était arrivé. Quand j’ai eu mes enfants, je me suis demandé si j’avais compté dans la vie de ma mère, si elle m’avait aimée… Etre parent rend tellement vulnérable. Je suis pétrie de culpabilité, je me demande tout le temps si je fais bien, cette peur de ne pas être à la hauteur me fatigue ».

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