Strauss-Kahn accuse Macron « d’erreurs » : ses conseils qui font mouche

Dominique Strauss-Kahn

Dominique Strauss-Kahn, ancien président du FMI, accuse Emmanuel Macron d’« erreurs de méthode ».

Sur Twitter, ce lundi, Dominique Strauss-Kahn a décrié la politique menée par Emmanuel Macron concernant la réforme des retraites à quelques jours de la décision du Conseil Constitutionnel. Il a intitulé son post : «La cinquième erreur».

« Ce n’est pas l’âge de la retraite qu’il faut changer »

«Aujourd’hui, ce n’est pas l’âge de la retraite qu’il faut changer, c’est la conception même du système», signale-t-il.

Il voit, dans le relèvement de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, une «erreur de méthode».

Pour Dominique Strauss-Kahn, la France, qui «est dans un triste état», doit «sortir d’un système qui repose sur l’âge de départ à la retraite pour construire un système fondé sur la durée de cotisation». 

Cette dernière «s’ajusterait lentement et régulièrement avec l’évolution des besoins de financement». 

«Le moment n’était-il pas particulièrement mal choisi qui crée une crainte nouvelle sur la retraite quand d’autres détresses assaillent les Français ?», se demande alors DSK.

L’erreur est «stratégique»

«La France n’est pas un pays dans lequel on peut mener une réforme sociale d’envergure en se référant uniquement à un rapport de force politique et en négligeant le rapport de force social et, au-delà, le consensus minimum au sein de la société. C’est pourtant ce qui a été fait», cingle l’ancien patron de Bercy.

Le déclenchement du 49.3 ayant entraîné une série de violences dans le pays, «la crise traduit (…) le blocage profond de la société française».

Selon DSK, si la réforme a l’aval du Conseil constitutionnel vendredi prochain, «la loi risque, à sa publication, de relancer le cycle de violences». Il souhaite qu’Emmanuel Macron «renoue les fils d’un dialogue social trop brutalement interrompu».

«On peut éviter la violence en repoussant cette publication jusqu’à ce qu’un point d’équilibre ait été trouvé avec les forces sociales. Faute de quoi le péril est grand de voir le pays s’embraser à nouveau», a-t-il conclu.

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