L’icône controversée de la politique française, Jean-Marie Le Pen, se trouve aujourd’hui dans une situation délicate. À l’âge vénérable de 96 ans, l’état de santé de l’ancien président du Front National suscite l’inquiétude et conduit à une décision judiciaire sans précédent.
Une santé déclinante qui écarte Le Pen du tribunal
Le tribunal judiciaire de Paris a récemment statué sur l’incapacité de Jean-Marie Le Pen à comparaître pour le procès prévu le 30 septembre, concernant une affaire de détournement de fonds publics européens. Des experts mandatés par la présidente de la 11e chambre correctionnelle ont observé « une profonde détérioration » de son état physique et psychique, rendant impossible sa présence au tribunal. « Il n’est pas en mesure de se concentrer plus que quelques minutes », ont-ils précisé, soulignant également une « insuffisance cardiaque qui l’empêche de quitter son domicile ».
Des mois difficiles pour l’ancien leader du FN
Depuis son accident cardiaque en avril 2023, Jean-Marie Le Pen a été placé sous « protection juridique », une mesure soulignant la gravité de son état. Louis Aliot, vice-président du Rassemblement national, a évoqué un homme « fatigué » et « sous un régime de protection juridique ». Un proche a confié au Parisien que malgré « de gros problèmes de mémoire immédiate », l’homme politique n’est pas atteint d’Alzheimer et conserve une mémoire des événements passés. Sa femme, Jany Le Pen, a tenté de rassurer en déclarant qu’il était « très fatigué » mais ni « grabataire » ni atteint d’Alzheimer.
Dans ce contexte difficile, la famille Le Pen se mobilise. Marine Le Pen, sa fille, a déjà été confrontée à l’inquiétude pour la santé de son père, comme elle l’a exprimé dans des interviews précédentes. Aujourd’hui, c’est toute la gestion des affaires de Jean-Marie Le Pen qui repose sur les épaules de ses enfants, dans un moment où la santé semble être la priorité absolue.