Dans le monde politique, les interviews sont souvent des joutes verbales où les mots sont choisis avec soin et les réponses esquivées avec art. Mais parfois, un intervieweur persévérant parvient à percer les défenses les plus solides. C’est ce qui s’est passé lors de l’émission sur BFMTV, où Lucie Castets, candidate au poste de Première ministre, s’est retrouvée face à la ténacité d’Apolline de Malherbe.
« On aurait pour projet de rediscuter de la loi immigration »
La France, en attente du nom de son prochain Premier ministre, a pu assister à un échange particulièrement tendu. Lucie Castets, connue pour son parcours politique remarquable et ses prises de position tranchées, a dû répondre aux questions incisives d’Apolline de Malherbe concernant la loi immigration de janvier 2024. Cette loi, qui a suscité de vifs débats, pourrait être rediscutée si Castets accède à Matignon. « On aurait pour projet de rediscuter de la loi immigration puisqu’elle a été adoptée dans des conditions qui ne sont pas satisfaisantes », a-t-elle déclaré, ouvrant la porte à une révision potentielle.
« Mais je vous repose la question de manière très concrète »
Apolline de Malherbe, connue pour ne pas mâcher ses mots, a poussé la candidate à clarifier sa position sur un cas spécifique : celui d’un homme ayant reçu une carte de séjour provisoire en 2022 malgré un casier judiciaire chargé. Sous la loi de 2024, il n’aurait pas eu ce privilège. « Mais je vous repose la question de manière très concrète. Pour vous, que cet homme ait pu se voir octroyer son permis de séjour, qu’il n’aurait plus aujourd’hui avec cette loi, c’est une bonne chose ? », a insisté la journaliste.
Après plusieurs relances, Lucie Castets a finalement répondu, soulignant l’importance d’une justice rapide et sereine, tout en reconnaissant la nécessité de retravailler la loi. « Je n’ai pas dit qu’il fallait la mettre à la poubelle mais j’ai dit qu’il fallait la retravailler. C’est une loi qui a été saluée intégralement par le Rassemblement national, et je ne peux donc pas, dans ces conditions et au vu du contenu de cette loi, dire qu’elle me convient », a-t-elle finalement admis.