Nicolas Demorand, figure emblématique de la matinale de France Inter, a choisi de partager sa part d’ombre avec le public. Dans son livre « Intérieur nuit », il se livre sans fard sur son trouble bipolaire, une maladie qui l’accompagne depuis trois décennies et qui l’a un jour conduit aux « portes de la mort ».
« La dépression c’est un silence et une solitude »
« La dépression c’est un silence et une solitude, c’est une douleur physique. impossible à localiser. La dépression, c’est me soigner à l’idée de la mort, penser à elle, la belle, la désirer », confie Nicolas Demorand dans ses écrits. Des mots lourds de sens qui témoignent de la souffrance intérieure d’un homme souvent perçu comme un pilier de la radio française. Son collègue Claude Askolovitch, dans sa revue de presse, a mis en lumière ces confessions poignantes, révélant la tentative de suicide qui a marqué la vie du journaliste.
« La bipolarité vous a conduit avant d’être diagnostiqué aux portes de la mort »
Nicolas Demorand n’a pas seulement partagé l’antenne avec Léa Salamé, mais aussi le secret de sa condition. Pendant huit ans, ils ont formé un duo complice à l’écoute des auditeurs, tandis que Nicolas luttait en silence contre ses démons. « La bipolarité qui vous a conduit avant d’être diagnostiqué aux portes de la mort, et que vous maîtrisez avec de la force, de la patience, de la résignation, des médicaments », explique Claude Askolovitch, vulgarisant pour le grand public la réalité de cette maladie complexe.