Dans la lumière de la Halle Tony Garnier, un fils éploré a touché le cœur de tous. Anthony Delon, invité d’honneur du Festival Lumière à Lyon, n’a pu contenir ses larmes en évoquant la mémoire de son père, l’icône du cinéma français Alain Delon, disparu en août dernier. Un moment d’une intensité rare qui a marqué les esprits et souligné la profondeur des liens familiaux.
« On se voyait deux jeudis par mois »
Le Festival Lumière, qui célèbre le septième art dans la ville de Lyon, a pris cette année une tournure particulièrement émouvante. Anthony Delon, le fils aîné de l’illustre Alain Delon, s’est retrouvé sous les projecteurs pour un hommage qui a résonné comme « un coup de tonnerre ». Face à une audience suspendue à ses lèvres, il a partagé des souvenirs intimes, évoquant les jeudis passés avec son père, des instants précieux devenus une tradition en 2022. « On se voyait deux jeudis par mois », a-t-il confié, la voix chargée d’émotion.
« On avait envie de laisser des traces de nous deux »
Ces rendez-vous réguliers étaient l’occasion pour Anthony de filmer son père, de capturer ces moments pour l’éternité, malgré la difficulté de le faire parler. « On avait envie de laisser des traces de nous deux », a-t-il expliqué. Un jour, Alain Delon lui a confié, les bras croisés, un sentiment de solitude poignant : « tu vois, on m’a oublié (…) Mon téléphone ne sonne même plus. »
L’émotion a atteint son paroxysme lorsque Anthony Delon a évoqué ses parents, Nathalie et Alain, affirmant sentir leur présence bienveillante : « Je sais qu’ils sont là tous les deux, qu’ils sont avec nous et qu’ils nous regardent. » Le film « Plein Soleil », de René Clément, avec Alain Delon dans le rôle principal, a ensuite été projeté, rappelant au public l’immense talent de l’acteur disparu.
Anthony Delon a également partagé ses réflexions sur l’avenir de la propriété familiale de Douchy, envisageant d’en faire un musée à l’image de ce qu’a réalisé Charlotte Gainsbourg pour l’appartement de son père, Serge Gainsbourg. Cependant, il reconnaît que le chemin sera long et semé d’embûches : « Il y a des hauts et des bas naturellement. Ce n’est jamais facile. » Il a ouvert son cœur sur la perte de son père, se décrivant comme « orphelin » et soulignant le vide laissé par ceux qui ont façonné sa vie.