Ève Gilles, notre Miss France 2024, brise les tabous en révélant son combat contre une maladie rare et invisible. À l’aube de passer le flambeau à la prochaine ambassadrice de la beauté française, elle ouvre son cœur et partage son histoire, devenant ainsi une source d’inspiration pour de nombreuses personnes.
« Un espoir pour ces personnes qui ont des maladies invisibles et qui ont peur de rêver trop grand »
Le 25 octobre dernier, dans une interview poignante avec Konbini, Ève Gilles a surpris le public en dévoilant sa lutte contre la dyskinésie paroxystique, une affection neurologique peu connue. « Aujourd’hui, ce qui me pousse à prendre la parole, ce n’est pas juste faire connaître ma maladie. C’est vraiment d’être un espoir pour ces personnes qui ont des maladies invisibles et qui ont peur de rêver trop grand », confie-t-elle avec émotion.
Depuis son plus jeune âge, Ève a dû apprendre à composer avec des symptômes déroutants, « Ça peut un bras qui part vers l’intérieur. Ça peut être sur tout le corps ou même sur le visage. C’est pour ça que souvent, quand je fais une crise, je ferme mes yeux. Je ne veux pas qu’on me voit comme ça », explique-t-elle.
« J’ai reçu énormément de messages »
Loin de se laisser définir par sa condition, Ève Gilles a choisi de l’utiliser comme un tremplin pour aider les autres. Son témoignage a eu un écho retentissant, lui valant une vague de soutien et de reconnaissance. « J’ai reçu énormément de messages et c’était la première fois que je parlais à des gens atteints de la même chose. Je les ai tous lus, même si je ne peux pas répondre à tout le monde. Ça m’a fait énormément de bien », partage-t-elle avec gratitude.
Son histoire a même permis à certains de mettre un nom sur leurs propres symptômes, « Des personnes m’ont remercié parce qu’elles ne savaient pas de quoi elles souffraient et l’ont découvert », ajoute Ève, soulignant l’importance de sa démarche.
Alors que son règne touche à sa fin, Ève Gilles envisage déjà la suite. Elle prévoit de rencontrer et de soutenir ceux qui, comme elle, vivent avec des « maladies invisibles ». Son message est clair : « L’acceptation de soi sous toutes ses formes, c’est pas juste un corps. Elle est aussi intérieure. Il faut accepter son passé, son histoire ».