Dans un moment de vérité aussi rare qu’émouvant, Frédéric Lopez a ouvert son cœur sur le plateau de « Quelle Époque ! », partageant avec le public les ombres d’une enfance bousculée par la violence et l’instabilité. Un récit de résilience qui nous rappelle que derrière chaque sourire à l’écran se cache parfois un parcours semé d’épreuves.
« Dix-neuf déménagements »
Invité à se livrer dans l’émission « Quelle Époque ! », Frédéric Lopez n’a pas hésité à remonter le fil de ses souvenirs d’enfance, marqués par une série de déménagements incessants dus aux mutations professionnelles de son père. « Dix-neuf déménagements », a-t-il précisé, soulignant la difficulté pour un enfant de s’adapter continuellement à de nouveaux environnements et de tisser des liens d’amitié.
Mais c’est la violence qui a le plus marqué l’animateur durant ces années formatrices. « Lui (son père) n’avait connu que la violence. Et forcément, il l’a un peu reproduite. Jusqu’à l’âge de mes 15 ans où je me suis rebellé, j’ai vécu dans la peur », a-t-il confié avec une sincérité désarmante.
« Un jour, il m’a dit : ‘Je suis navré’ et j’ai pardonné »
Malgré les cicatrices laissées par une enfance tumultueuse, Frédéric Lopez a su trouver la force de pardonner et de reconstruire sa relation avec son père. « Un jour, il m’a dit : ‘Je suis navré’ et j’ai pardonné », raconte-t-il, évoquant aujourd’hui une relation apaisée et empreinte de prévenance.
Cette résilience, l’animateur la doit en partie à son métier, qui lui a permis de mettre en perspective ses propres blessures. « La télé ne répare pas, elle fait écho à ce qu’on a vécu », a-t-il expliqué, soulignant le rôle cathartique de son parcours professionnel.
À 58 ans, Frédéric Lopez regarde son passé avec philosophie, préférant y voir des leçons de vie plutôt que des regrets. « La vie m’a souvent appris qu’il y a souvent un ‘tant mieux’ dans un ‘tant pis' », partage-t-il, invitant chacun à chercher la lumière même dans les moments les plus sombres.
Son message est clair : derrière chaque regard se cache une histoire, souvent plus complexe qu’il n’y paraît. « Quand vous regardez quelqu’un dans les yeux, n’oubliez jamais que cette personne a déjà traversé l’enfer plusieurs fois », rappelle-t-il, citant le poète Christian Bobin.