Le monde du cinéma français se souvient encore avec émotion de Jacques Villeret, cet acteur au talent incontestable qui a su conquérir le cœur des spectateurs par ses rôles mémorables. Vingt ans après sa mort tragique, c’est une soirée spéciale sur France 3 qui a ravivé les souvenirs et les confidences d’une amitié indéfectible avec Nathalie Baye.
Un homme « déchiré »
Derrière les rires et les personnages hauts en couleur, Jacques Villeret cachait une profonde tristesse. « Plus on a avancé dans le temps et plus il s’est retrouvé seul et démuni, et malheureux, fatalement », confie Nathalie Baye, révélant la face sombre de la vie de l’acteur. Jean-Michel Ribes, metteur en scène, ajoute à cette image celle d’un homme « déchiré », en proie à une lutte incessante entre le malheur et le bonheur, une lutte qui l’a souvent mené à l’excès dans l’alcool.
« On était complices, il me faisait beaucoup rire Jacques »
C’est au conservatoire, dans les années 1970, que Nathalie Baye et Jacques Villeret se sont rencontrés et ont tissé des liens d’amitié forts. « On était complices, il me faisait beaucoup rire Jacques. Ça a été une période de notre vie heureuse », se remémore l’actrice. Elle avait rapidement perçu le talent exceptionnel de Villeret, un talent qui a été récompensé en 1999 lorsque Nathalie Baye lui a remis le César du meilleur acteur pour son rôle inoubliable de François Pignon.
Le documentaire « Jacques Villeret, drôlement tragique » diffusé sur France 3 a permis de plonger dans l’intimité de l’acteur, de comprendre ses combats et de célébrer son œuvre. À travers les témoignages de ses proches, le public a pu saisir la complexité d’un homme qui a marqué le cinéma français de son empreinte indélébile.