Les liens entre Jean-Marie Le Pen et sa petite-fille Marion Maréchal ont souvent été marqués par une froideur palpable. Après le décès du patriarche, les hommages se sont multipliés, mais ils ont aussi révélé les tensions sous-jacentes qui ont longtemps caractérisé leur rapport.
Leur relation n’a pas été sans heurts
Marion Maréchal a toujours été perçue comme l’héritière politique de son grand-père, mais leur relation n’a pas été sans heurts. Le Monde a récemment mis en lumière le sentiment de Jean-Marie Le Pen à l’égard de sa petite-fille, la qualifiant de « lointaine et froide ». Au cœur de cette distance, une décision symbolique : celle de Marion de retirer le nom « Le Pen » pour ne conserver que « Maréchal ». Un choix qui n’a pas manqué de surprendre et de décevoir le fondateur du Front National.
« J’ai trouvé ça un peu surprenant et un peu gênant »
La politique a souvent été un terrain d’entente pour les Le Pen, mais les récentes orientations de Marion Maréchal ont semé le doute dans l’esprit de son grand-père. Son ralliement à Éric Zemmour lors de la présidentielle de 2022 a été un coup de théâtre qui a laissé Jean-Marie Le Pen perplexe. « J’ai trouvé ça un peu surprenant et un peu gênant », confiait-il, soulignant la difficulté de cette situation alors que Marine Le Pen, sa tante, était également en lice pour la présidence.
Jean-Marie Le Pen n’a jamais caché l’admiration qu’il avait pour le caractère bien trempé des femmes de sa famille. « Marion, comme les filles Le Pen, a du caractère », reconnaissait-il. Cependant, cette force de caractère a parfois conduit à des décisions unilatérales qui ont pu froisser le patriarche. « Elle est née Marion Le Pen. Elle a mis mon nom sans me le demander et puis elle l’a enlevé sans me le demander aussi », regrettait-il.