Laurent Ruquier, figure emblématique du paysage audiovisuel français, s’est récemment livré dans une interview poignante, révélant les cicatrices d’une enfance modeste et les mots durs qui l’ont façonné. Plongée dans l’intimité d’un homme qui, malgré les épreuves, reste fidèle à ses racines et ouvert à l’amour.
« J’ai eu honte d’avoir eu honte »
Né dans un milieu ouvrier du Havre, Laurent Ruquier n’a jamais oublié ses origines. Derrière le rire et l’esprit vif qui le caractérisent, se cache l’histoire d’un enfant timide, souvent en proie à la honte et à la peur du jugement. « J’ai eu honte d’avoir eu honte. Surtout, je craignais qu’ils aient honte eux-mêmes. Je voulais les protéger du mépris de classe », confie-t-il avec une sincérité désarmante.
Parmi les souvenirs qui l’ont marqué, une phrase de sa mère résonne encore : « S’il y avait eu la pilule, tu ne serais pas là. » Des mots qui, prononcés dans un moment de tension, ont laissé une empreinte indélébile dans le cœur de l’animateur.
« Je ne voulais pas être un bourgeois, je voulais être reconnu par les miens »
Laurent Ruquier est connu pour son engagement à gauche, mais il se défend de toute posture moralisatrice. Il préfère incarner la voix des gens simples, ceux qui, comme ses parents, ont travaillé dur sans jamais se plaindre. « Je ne voulais pas être un bourgeois, je voulais être reconnu par les miens », explique-t-il, soulignant l’importance de rester fidèle à ses valeurs.
Malgré son succès, il garde une distance avec les signes extérieurs de richesse, préférant une vie sans ostentation, en accord avec les principes modestes de son éducation.
La vie sentimentale de Laurent Ruquier a été, elle aussi, parsemée de défis. Se découvrant homosexuel, il a dû affronter le « traumatisme du miroir » et apprendre à s’accepter. Ses relations amoureuses ont souvent été marquées par un déséquilibre, lui qui dit avoir « souvent aimé à sens unique ».
Sa récente rupture avec Hugo Manos a été un moment difficile, mais il reste ouvert à l’amour, sans pour autant le rechercher activement. À 61 ans, Laurent Ruquier continue de vivre avec ses blessures et ses espoirs, témoignant d’une humanité qui ne laisse personne indifférent.