Dans les couloirs feutrés de l’hôpital Gemelli de Rome, une atmosphère de mystère plane autour de la chambre où repose le pape François. Hospitalisé depuis le 14 février pour une double pneumonie, le souverain pontife de 88 ans a suscité une vive inquiétude parmi ses fidèles. Si aujourd’hui il est hors de danger, son entourage ne laisse rien au hasard pour assurer sa sécurité. Mais qui sont ces sentinelles peu ordinaires qui montent la garde ?
« Des personnes d’un certain âge, un peu corpulent »
Un journaliste de Paris Match, présent sur les lieux, a levé le voile sur un dispositif de sécurité pour le moins inhabituel. Des agents en civil, « des personnes d’un certain âge, un peu corpulent », comme il les décrit, se tiennent aux aguets, talkie-walkie à la main. Ils scrutent les allées et venues avec une attention particulière, et il semblerait que leur mission ne se limite pas à la simple surveillance.
« Elle m’a photographié en douce »
L’un de ces agents, une femme, a été aperçue photographiant le journaliste à la dérobée. « Elle m’a photographié en douce », confie-t-il, suggérant que son portrait a probablement été diffusé sur un groupe Whatsapp dédié à la sécurité du pape. Un autre agent, déguisé en homme de ménage, semblait s’intéresser davantage aux mouvements du reporter qu’à la propreté des lieux. « Je pense que j’étais clairement suivi », admet le journaliste.
Ce type de surveillance n’est pas courant, même pour un personnage aussi haut placé que le pape François. « C’est courant parfois que les gardes suisses ou la gendarmerie vaticane se mettent en civil. Mais d’habitude, ce sont des jeunes qui ont entre 18 et 25 ans », explique le journaliste. La présence de ces gardiens d’un nouveau genre soulève des questions et témoigne de l’importance accordée à la protection du pape.