C’est un coup de théâtre royal qui secoue la sphère internationale : Emmanuel et Brigitte Macron sont conviés à Windsor par Charles III, devançant ainsi Donald Trump dans l’agenda du monarque britannique. Un rendez-vous qui ne manque pas de piquant et qui soulève bien des questions.
« Ce n’était pas du tout une visite prévue de longue date »
Le 13 mai dernier, Buckingham Palace a lâché une bombe protocolaire : le couple présidentiel français sera reçu le 8 juillet prochain. Une nouvelle qui a de quoi surprendre, car il faut remonter à 16 ans en arrière pour trouver trace d’une telle invitation faite à un chef d’État français par le souverain d’Angleterre. Mais ce qui fait surtout jaser, c’est le timing de cette rencontre, prévue avant celle de Donald Trump, pourtant grand habitué des feux de la rampe.
« Ce n’était pas du tout une visite prévue de longue date. On a tous été estomaqués par le fait que le président Emmanuel Macron soit invité avant le président des États-Unis Donald Trump qui attirait toute l’attention », s’étonne Marc Roche, correspondant à Londres pour Le Point, dans le podcast royal de BFMTV.
« Finalement, Emmanuel Macron l’emporte et Donald Trump passe en second »
Alors, simple coïncidence ou manœuvre diplomatique calculée ? Les spéculations vont bon train. « Ils auront tous les deux le même traitement alors que l’on pensait que le Royaume-Uni allait donner à Donald Trump l’honneur d’être reçu et de loger à Balmoral (…). Finalement, Emmanuel Macron l’emporte et Donald Trump passe en second, je pense que c’est très significatif du point de vue diplomatique », analyse Marc Roche.
Quant au lieu de la rencontre, il n’est pas moins symbolique. Le château de Windsor, résidence privée du roi, sera le théâtre de cette visite d’État. Si certains y voient un signe de faveur, il convient de rappeler que Buckingham Palace, habituellement le cœur des réceptions officielles, est actuellement en travaux. Une précision qui n’ôte rien au prestige de l’invitation, mais qui remet les choses en perspective.
Le programme de cette rencontre est pour l’instant gardé secret, mais une chose est sûre : les yeux du monde seront tournés vers Windsor le 8 juillet prochain. Une chose est certaine, dans le ballet des relations internationales, chaque pas est une déclaration, et cette invitation en est une à ne pas sous-estimer.