Pierre-Jean Chalençon, figure emblématique du marché de l’art et des soirées mondaines parisiennes, se voit aujourd’hui dans l’obligation de se séparer de son bien le plus précieux : le Palais Vivienne. La raison ? Une dette colossale qui l’oblige à mettre aux enchères son écrin de luxe et d’histoire.
Pierre-Jean Chalençon doit faire face à une dette de 9,4 millions d’euros envers sa banque Swiss Life
Le Palais Vivienne, connu pour ses fastueuses réceptions et son propriétaire haut en couleur, est désormais sur le marché. Le 13 mars, le tribunal judiciaire de Paris a ouvert les enchères à partir de 8 millions d’euros, une somme qui semble dérisoire au regard de la splendeur des lieux. Mais derrière cette vente se cache une réalité bien plus amère : Pierre-Jean Chalençon doit faire face à une dette de 9,4 millions d’euros envers sa banque Swiss Life.
« Le palais ne sera jamais vendu aux enchères, sauf quand j’en aurai décidé autrement »
Jusqu’au dernier moment, l’homme de goût s’est voulu rassurant, affirmant que « le palais ne sera jamais vendu aux enchères, sauf quand j’en aurai décidé autrement ». Des paroles rapportées par Le Parisien qui résonnent aujourd’hui comme un écho lointain face à la dure réalité financière. Les acheteurs potentiels, eux, ne se sont pas fait attendre, flairant l’opportunité d’acquérir un morceau de l’histoire parisienne.
Si cette vente est un crève-cœur pour le collectionneur, elle est en revanche une libération pour certains riverains. Les fêtes jusqu’au petit matin et les débordements qui en découlaient étaient devenus le quotidien des voisins excédés. « On a appelé plusieurs fois la police car les soirées finissaient au petit matin sur le pallier avec des gens dans des états pas possibles », confie une copropriétaire au Parisien.
Aujourd’hui, l’avenir de Pierre-Jean Chalençon est aussi flou que les lendemains de ses soirées. Si le Palais Vivienne s’apprête à changer de mains, l’ancien maître des lieux devra trouver un nouveau terrain de jeu pour ses passions et ses collections. Une chose est sûre, le monde de l’art et de la nuit parisienne perd un de ses personnages les plus flamboyants, et l’histoire de ce palais s’apprête à tourner une page définitive.