Dans le monde feutré de la radio, il est rare d’assister à des éclats de voix, mais quand il s’agit de défendre des décisions controversées, les dirigeants montent au créneau. C’est le cas d’Adèle Van Reeth, présidente de France Inter, qui n’a pas mâché ses mots sur le plateau de « Quotidien ».
Un licenciement qui fait des vagues
Guillaume Meurice, figure emblématique de l’humour sur les ondes de France Inter, a été récemment écarté de l’équipe suite à des propos jugés inappropriés. L’humoriste avait en effet dérapé en octobre 2023 en comparant le Premier ministre israélien à « une sorte de nazi, sans prépuce ». Un avertissement avait suivi, mais l’affaire a pris de l’ampleur lorsque Meurice a réitéré ses propos fin avril 2024, conduisant à son licenciement pour « faute grave » après une convocation à une commission de discipline le 30 mai.
Adèle Van Reeth face à la tempête médiatique
Invitée chez Yann Barthès, Adèle Van Reeth a dû justifier la décision de la station, soulignant que si elle avait pensé que cette décision nuisait à la liberté d’expression, elle aurait elle-même démissionné. Elle a insisté sur le fait que Meurice n’était pas licencié pour une blague, mais pour son attitude consécutive à celle-ci, sachant qu’il s’exposait à des complications.
Une présidente qui se défend
Face à l’incompréhension de certains, Adèle Van Reeth s’est emportée : « C’est dingue que je doive me justifier en fait, c’est ça qui est dingue ». Elle a déploré le fait qu’en tant que femme à la tête d’un média puissant, elle soit constamment soupçonnée de prendre des décisions sous influence. Yann Barthès a tenté de calmer le jeu en affirmant qu’il aurait posé les mêmes questions à un homme dans sa position.
France Inter, un bastion d’indépendance selon Van Reeth
Pour clore le débat, Adèle Van Reeth a affirmé l’indépendance de France Inter, arguant que la station ne dépend de personne et qu’aucune pression n’avait été exercée sur elle. Un point final à une controverse qui aura fait couler beaucoup d’encre et suscité de vifs débats sur la liberté d’expression et les limites de l’humour dans les médias.