L’affaire Bétharram est de celles-là, un scandale qui résonne avec force dans les couloirs du pouvoir et au sein de l’Église catholique.
C’est une bombe qui a été lâchée
C’est une bombe qui a été lâchée par le Premier ministre François Bayrou, qui, sous le feu des critiques, a pointé du doigt d’autres membres du gouvernement socialiste de l’époque, affirmant qu’ils étaient au courant des violences sexuelles perpétrées à Notre-Dame de Bétharram. Parmi les noms cités, ceux d’Élisabeth Guigou et de Ségolène Royal, qui se retrouvent propulsés au cœur d’une tourmente médiatique et judiciaire.
Des « attaques indignes »
Face à ces accusations, Ségolène Royal n’a pas tardé à monter au créneau, dénonçant des « attaques indignes » et rappelant son engagement inébranlable contre les violences faites aux enfants. Elle souligne une circulaire de 1997 qui imposait le signalement et la suspension des agents mis en cause pour des faits de violences sexuelles, et envisage même de porter plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse contre François Bayrou.
Dans ce contexte tendu, le chroniqueur Jean-Michel Aphatie a exprimé ses doutes et son indignation dans l’émission Quotidien. « Il y a plein de gens qui ont su, plein de gens qui ont vu, plein de gens qui n’ont rien dit. Et ceux qui ont dit, on leur a dit : ferme ta gueule ! C’est ça la réalité de Bétharram ! », a-t-il déclaré, mettant en exergue l’indifférence et le silence qui ont trop longtemps régné.
L’affaire Bétharram met cruellement en lumière les défaillances du système de signalement et la culture de l’étouffement qui prévalait, y compris dans l’enseignement catholique. Les instructions de vigilance semblent avoir été ignorées, et aucune inspection n’a été diligentée à Bétharram faute de signalement explicite.