Alors que Coline Berry, la fille de l’acteur Richard Berry, l’avait accusé d’agressions et de violences sexuelles commises sur elle à leur domicile alors qu’elle était mineure, celle-ci avait ensuite fait l’objet d’une plainte pour diffamation. Le verdict en appel vient de tomber.
Une affaire familiale
C’est d’abord dans un article publié par Le Monde en février 2021 que Coline Berry avait accusé son père de violences sexuelles, commises entre 1984 et 1985, avec la complicité de Jeanne Manson. Cet inceste aurait été perpétré au domicile de ce dernier qu’il partageait avec sa compagne de l’époque Jeanne Manson.
La réponse de la belle-mère
Jeanne Manson, ancienne chanteuse de 73 ans, n’a pas voulu se laisser faire et à porter plainte contre son ex-belle-fille pour diffamation et atteinte à l’honneur. Un premier procès avait eu lieu à Aurillac, au tribunal correctionnel et avait condamné en première instance Coline Berry. Celle-ci avait alors fait appel, elle avait été de nouveau condamnée à Riom dans le Puy-de-Dôme. Cependant, comme la cour de cassation a ensuite cassé cette décision un nouveau procès en appel a eu lieu, cette fois à Lyon.
Ce mercredi 17 juillet 2024 on a appris que cette dernière avait remporté ce dernier procès en appel et a été relaxée. Son avocat, maitre Patrick Klugman, se felicite de cette décision « Pour la première fois nous pouvons dire justice pour Coline Berry […] Coline Berry était punie, poursuivie pour avoir raconté ce qu’elle avait dénoncé ce qu’elle a vécu pendant son enfance, et donc elle a été particulièrement maltraitée », ajoute-t-il. « Ce qu’a fait la cour d’appel de Lyon, c’est simple : elle a remis le droit à l’endroit. »
L’enquête sur Richard Berry
Quant à l’enquête pour inceste visant l’acteur, elle a été classée sans suite le 31 août 2022 pour cause de prescription. Son avocat s’était réjoui de cette nouvelle à l’époque : « Pour nous, c’est un immense soulagement ». En effet, l’avocat explique que le motif de prescription ‘est utilisé quand « les faits sont suffisamment caractérisés. […] Lorsque la justice fait une enquête et que les faits n’apparaissent pas caractérisés, c’est pour ce motif qu’elle classe l’enquête, pas pour prescription.«