Celui qui a partagé la vie de François Hardy de 1963 à 1967 se confie sur le soulagement que sa mort a été pour elle et pour ceux qui l’entouraient. En effet, depuis de nombreuses années, Françoise Hardy luttait contre un cancer du système lymphatique puis du pharynx.
Le souhait de mourir
L’accès à l’aide à mourir ou au droit à mourir est un sujet qui fâche et divise en France. Pourtant, le 14 décembre 2023 la chanteuse avait clairement émis le souhait de « partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l’impossibilité de respirer » en précisant « partir dans l’autre dimension le plus tôt, le plus vite et le moins douloureusement possible ». Elle souhaitait pouvoir avoir une mort digne et non douloureuse.
François Hardy est décédée le 11 juin 2024 à 80 ans.
Jean-Marie Périer « Au revoir ma Grande »
Les proches de la chanteuse ont annoncé de façon pudique le décès de celle-ci, son fils légendant une photo d’un « Maman est partie.. »
Dans les colonnes du Parisien, Jean Marie Périer évoque leur relation, ils étaient encore très proches. Il écrit avec émotion ces dernières années passées à ses côtés : « J’avais la chance d’habiter à 300 mètres de chez elle. Je l’ai vue jusqu’au bout. Elle a souffert pendant quinze ans et, à la fin, c’était devenu infernal. Je devais la voir samedi, et le vendredi dans la nuit elle m’envoie un message, une photo de son écran dans le noir avec simplement écrit : ‘Ne viens pas demain’. Puis ça a été l’hôpital, et la fin… ».
Il précise d’ailleurs que l’annonce de sa mort, bien que très triste, fut aussi source de soulagement, car la fin « c’était infernal ». Il se remémore ce 11 juin ; « Ça paraît des années déjà… Je suis content pour elle, qui en a tellement bavé. Il faut savoir mourir à temps. Et quand on veut. Je n’ai pas demandé à vivre, mais je dois avoir le droit de décider quand partir ».
Une déclaration d’amour et des regrets
Le photographe raconte avec tendresse sa rencontre avec la jeune chanteuse : « J’ai sonné chez elle, sa mère ouvre et je la vois derrière, une espèce d’apparition, très mal habillée parce qu’elle ne savait pas qu’elle était belle. C’est extrêmement émouvant de voir quelqu’un d’aussi beau l’ignorer. On a fait une première photo sur son lit avec sa guitare, puis on est sortis. On marchait, on ne savait pas quoi se dire, elle était très timide. On a été assez vite ensemble mais sans le chercher, ça s’est fait comme ça ». Il émet cependant quelques regrets : « Moi, je pensais trop à son image et pas assez à elle… C’était une même de 18 ans qui voulait qu’on aille au bord du lac en se tenant la main ».