Dimanche 18 août 2024, Anthony, Anouchka et Alain-Fabien Delon ont annoncé la mort de leur père, Alain Delon, dans un communiqué à l’AFP.
« Un grand fauve est mort, qui fascinait et divisait à la fois »
Dimanche 18 août 2024, une des légendes du cinéma français s’en est allé : Alain Delon est mort à l’âge de 88 ans.
« Un grand fauve est mort, qui fascinait et divisait à la fois (…) Il s’est éteint sereinement dans sa maison de Douchy, entouré de ses trois enfants et des siens. (…) Sa famille vous prie de bien vouloir respecter son intimité, dans ce moment de deuil extrêmement douloureux », ont écrit ses trois enfants dans un communiqué.
Mardi 20 août 2024, Nouveau Monde Éditions a annoncé qu’une biographie de près de 900 pages d’Alain Delon de Philippe Durant paraîtra le 4 septembre : « Alain Delon, un destin français ».
« 150 interviews inédites, dont des témoins qui s’expriment pour la première fois » dans une biographie qui est le « fruit de dix années de recherches ».
Nouveau Monde Éditions mentionne que l’oeuvre rassemble de « nombreuses révélations : sur son parcours en Indochine, ses relations avec le Milieu, ses amours clandestines, ses amitiés, son comportement sur les tournages, ses passions ».
« Je pense que lui-même se sentait voyou quelque part »
Philippe Durant a confié à La Voix du Nord :« Soyons honnêtes, nous y étions un peu préparés, nous savions que ça n’allait pas très fort. Mais ça fait quand même un sacré un choc. Un monument s’écroule. Delon était une référence internationale absolue ».
« Il lui est arrivé de dire n’importe quoi. Il savait d’ailleurs très bien les réactions que ça allait provoquer. Son image a peut-être été écornée… Mais en même temps, il indiquait qu’il n’avait de comptes à rendre à personne. Il dit ce qu’il veut, quand il le veut. Peu importe ce qu’on en pense. C’est un cas à part. Ce Delon est une création qu’il a lui-même inventée et façonnée », a-t-il précisé.
Philippe Durant a également indiqué avoir du mal à comprendre les relations de l’acteur avec des voyous. « Et pas des petits », arbore-t-il.
« Je pense que lui-même se sentait voyou quelque part. Il s’est acoquiné avec certains d’entre eux, des gens qui ne le méritaient pas. Il a financé des trucs bizarres. Il a été fasciné par ce monde toute sa vie. On se souvient aussi de l’affaire Markovic. Delon n’a cependant jamais été véritablement inquiété », a-t-il poursuivi.