Que se passe-t-il quand un artiste découvre que son œuvre est utilisée sans son consentement lors d’un meeting politique ? C’est la mésaventure qu’a vécue Calogero ce dimanche 2 juin 2024, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le chanteur n’a pas du tout apprécié.
Jordan Bardella diffuse le titre « 1987 » en plein meeting
L’incident a eu lieu au Dôme de Paris, où Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a choisi de clôturer son discours avec la célèbre chanson de Calogero, « 1987 ». Un choix qui n’est pas passé inaperçu et qui a rapidement fait réagir sur les réseaux sociaux. Des internautes ont souligné le caractère symbolique de l’année 1987, marquée par les propos controversés de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz. Entre cette connotation et l’utilisation de sa musique par un parti dont il ne partage manifestement pas les idées, Calogero a exprimé son indignation.
Calogero menace le président du Rassemblement National
« Scandalisé » par cette utilisation non autorisée, Calogero a pris la parole sur Instagram pour exprimer son mécontentement : «À aucun moment, je n’ai donné une quelconque autorisation d’y diffuser ma musique. J’affirme que jamais je ne l’aurais donnée», a-t-il déclaré, ajoutant que ses chansons n’ont pas été écrites «pour le cadre politique» et qu’elles «appartiennent au public et seulement au public».
L’artiste, soutenu par Paul Ecole, auteur du texte de « 1987 », a dénoncé une «grave atteinte à notre droit moral» et n’a pas hésité à prévenir qu’il se réservait le droit de donner une suite judiciaire à cette affaire.
Cette situation soulève une fois de plus la question délicate de l’utilisation de la musique par les politiques, un sujet qui ne manque jamais de susciter des réactions passionnées.
crédit photo : capture d’écran RTL