Gabriel Attal : confessions intimes de son expérience aux côtés de Macron

Gabriel Attal

Il y a tout juste un an, Gabriel Attal se confiait à Gala en tant que ministre de l’Education. Il était en vacances en famille en Corse. Aujourd’hui, démissionnaire, il se livre de nouveau…

« Je vais dormir ! Profiter de ma famille et de ma chienne Volta. Je retiens de cette expérience surtout mes rencontres avec les Français, dans les moments heureux comme de tristesse. Lorsque vous avez en face de vous une maman dont l’enfant s’est suicidé car il a été harcelé à l’école, cela vous marque à vie et renforce votre détermination à lutter contre ce fléau », a livré Gabriel Attal, démissionnaire de son poste de Premier ministre, qui va de nouveau se rendre en Corse pour se reposer, comme il y a un an après sa nomination de ministre de l’Education.

« Il n’y a pas un jour sans que je ne pense à mon père »

« Mon premier déplacement de chef du gouvernement a eu lieu dans le Pas-de-Calais auprès des victimes d’inondations. Nous les avons accompagnées dans la reconstruction et l’indemnisation, nous nous sommes lancés dans une course contre la montre pour préparer l’hiver prochain. Je suis aussi allé à la rencontre du monde agricole pour identifier des solutions. J’ai lancé énormément de chantiers : sur la santé, l’éducation, la justice des mineurs, le pouvoir d’achat. Mais sept mois, c’est court et je quitte donc Matignon avec une forme de frustration de ne pas avoir pu les mener à terme », ajoute-t-il.

« Il n’y a pas un jour sans que je ne pense à mon père (décédé il y a neuf ans, ndlr). Il était passionné de politique. J’ai été élu député après sa disparition. Je me demande toujours ce qu’il me conseillerait de faire au moment de prendre de grandes décisions. J’imagine qu’il serait fier car je ne crois pas avoir fait de grosse erreur. Si je quitte Matignon, c’est à la suite d’élections provoquées par le Président de la République », précise-t-il.

« Ça été un choc, c’est sûr »

Le président de la République ne l’a pas prévenu qu’il envisageait la dissolution de l’Assemblée.

« Ça été un choc, c’est sûr. Je l’ai appris quelques instants avant les Français. Mais l’important, ce ne sont pas mes états d’âme, mais la situation du pays qui se retrouve avec un parlement morcelé. Nous devons trouver le chemin pour améliorer le quotidien des Français », a-t-il arboré.

« J’ai pour lui une reconnaissance immense, de m’avoir fait rentrer au gouvernement à 29 ans, faisant de moi le plus jeune ministre de l’histoire. Et je suis fier d’avoir agi à ses côtés depuis sept ans. Cela ne changera jamais », poursuit-il.

« Je me suis isolé pendant 24 heures (suite à l’annonce de la dissolution, ndlr) et me suis posé énormément de questions, y compris celle de continuer ou non la politique. Mes trois soeurs et ma mère m’ont alors encouragé à me battre et convaincu que je devais penser à la majorité sortante qui avait besoin qu’on se batte pour elle. Elles m’ont boosté et je suis remonté sur mon cheval. Je suis allé soutenir 60 candidats pendant les législatives », a-t-il ajouté.

« J’ai gagné, il est vrai, beaucoup de cheveux blancs à Matignon », a-t-il conclu.

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