Ce mardi 11 juin, Virginie Efira s’est livrée sur les abus qu’elle a subis de la part du réalisateur Joachim Lafosse, dans une longue enquête publiée dans Libération.
« Ce fut probablement l’un des pires tournages de ma vie », a livré la comédienne belge en parlant du film Continuer.
« Quelqu’un qui n’a accès qu’à une seule réalité, la sienne »
Selon elle, le réalisateur était « quelqu’un qui n’a accès qu’à une seule réalité, la sienne, incapable de se remettre en question, et une sorte de moteur viscéral à vouloir faire surgir la déstabilisation chez l’autre, à générer le conflit et la transgression, pour vous mettre dans tous vos états pour que vous soyez déstabilisée, infériorisée, ou en colère ».
Virginie Efira confie : « Il essayait de me parler, je courais en disant : ‘Je ne peux pas te voir, je ne peux plus te voir !’… Il m’a poussée à bout, mais tout le monde était contre lui, les producteurs n’en pouvaient plus ».
Une dizaine de femmes ayant travaillé avec le cinéaste ont également dénoncé ses méthodes de travail « laissant libre cours, sous prétexte de créativité, à un environnement toxique et déstabilisant ».
Elles ont décrit des faits s’assimilant à du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et à une agression sexuelle.
« Je n’étais invitée à aucune soirée, mais j’étais très résistante aux humiliations »
De son côté, Joachim Lafosse a affirmé à Libération que sa relation avec Virginie Efra a toujours été « cordiale et respectueuse ».
En mai dernier, à l’occasion du 77ᵉ Festival de Cannes, Virginie Efira avait évoqué son premier Festival de Cannes.
« Je débarquais de Bruxelles, je logeais dans un camping des environs, je n’étais invitée à aucune soirée, mais j’étais très résistante aux humiliations », avait livré la comédienne à Madame Figaro.