Ce dimanche 9 juin, le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Roselyne Bachelot se souvient de la dernière, il y a 27 ans.
Ce dimanche 9 juin, Jordan Bardella, a remporté 32% des suffrages, loin devant la liste de la majorité présidentielle de Valérie Hayer (14,5%).
Emmanuel Macron a alors décidé de dissoudre l’Assemblée nationale.
La dernière dissolution était en 1997 par Jacques Chirac devant la victoire de la gauche aux législatives. Il avait alors nommé Lionel Jospin à Matignon.
“C’est sans doute une des choses les plus violentes que j’ai eue à vivre en politique”
Roselyne Bachelot, députée de la 1ère circonscription du Maine-et-Loire à l’époque, s’en souvient très bien.
“C’est sans doute une des choses les plus violentes que j’ai eue à vivre en politique”, livre-t-elle dans son livre Entretiens.
“Ce jour-là, je suis au banc des rapporteurs sur le projet de loi sur la cohésion sociale. Il est 17 h. Philippe Seguin monte à la tribune de l’Assemblée nationale. Il avait un masque tragique. On a échangé un regard de désespoir. D’une voix blanche, il annonce : ‘Le parlement est dissous’”, écrit-elle.
“Cela veut dire que vous êtes poussés physiquement dehors de l’hémicycle par les huissiers. Vous n’êtes plus rien, vous avez dix secondes pour sortir. C’est d’une violence….”, a-t-elle ajouté.
“Je suis allée dans les toilettes pour vomir, tellement ce qui nous arrivait était d’une brutalité inouïe”
Roselyne Bachelot est alors sous le choc.
Elle se précipite aux toilettes.
“Je suis allée dans les toilettes pour vomir, tellement ce qui nous arrivait était d’une brutalité inouïe”, a-t-elle confié.
“J’avais mes discours, mes notes, les argumentaires sur les amendements, bref, deux ans d’un travail insensé à jeter à la poubelle. Après, tout s’accélère. Il faut licencier mes collaborateurs, repartir en campagne, tout réorganiser. Vous avez dix mille choses à faire et plus personne pour vous assister”, avait-elle conclu.