Bernard Tapie : son ancien hôtel particulier vendu 10 millions d’euros aux enchères judiciaires

Bernard Tapie

La justice a tranché. Le luxueux hôtel particulier qui appartenait autrefois à Bernard Tapie a trouvé acquéreur lors d’une vente aux enchères judiciaire. Situé dans la prestigieuse commune de Neuilly-sur-Seine, ce bien d’exception a été cédé pour un montant bien en deçà des estimations initiales, illustrant les conséquences financières du long contentieux entre l’homme d’affaires et l’État français.

Une demeure de prestige vendue à prix bradé

La vente s’est déroulée le jeudi 26 juin au tribunal judiciaire de Paris. L’imposante propriété, d’une surface habitable de 524 m², a été adjugée pour la somme de 10 millions d’euros, soit un prix largement inférieur aux 18 millions d’euros initialement espérés.

« C’est à un prix à peine supérieur à la moitié de l’estimation qu’elle a été vendue », a confié une source proche du dossier.

Ce montant correspond à environ 17 151 euros le mètre carré, une valeur nettement inférieure à la moyenne du marché immobilier de Neuilly-sur-Seine, où les biens se négocient généralement autour de 27 000 euros/m².

Un écrin de luxe aux multiples atouts

Malgré quelques défauts apparents comme une peinture défraîchie et un dégât des eaux, la demeure conserve des atouts exceptionnels. Elle dispose d’un jardin de 1000 m², d’un ascenseur à voitures, d’une cave à vin, d’une salle de cinéma privée et de deux annexes.

Ces caractéristiques prestigieuses n’ont pourtant pas suffi à atteindre l’estimation initiale, peut-être en raison de l’état général du bien qui nécessite des travaux de rénovation.

Une vente liée au contentieux avec le Crédit Lyonnais

La mise aux enchères de cette propriété d’exception s’inscrit dans un contexte judiciaire particulier. Le bien a été saisi par l’administration fiscale dans le cadre du long contentieux opposant Bernard Tapie à l’État français concernant l’affaire du Crédit Lyonnais.

La vente s’est tenue au tribunal judiciaire de Paris car « l’hôtel particulier a été saisi par l’administration fiscale pour éponger une partie des dettes accumulées par le businessman ».

Aucune partie du montant de la vente ne sera reversée à la famille de Bernard Tapie, l’intégralité de la somme étant destinée à rembourser les dettes fiscales du défunt homme d’affaires.

Une procédure encadrée par des règles strictes

Maître Vanessa Grynwajc, avocate du cabinet DGS en charge de la vente, a précisé les modalités particulières de ce type de transaction : « Les enchérisseurs sont obligés de porter les enchères par l’intermédiaire d’un avocat du barreau du tribunal dans lequel la vente a lieu ».

Ce processus judiciaire spécifique impose des contraintes aux potentiels acquéreurs, ce qui pourrait également expliquer le prix de vente modéré par rapport aux estimations.

Un rebondissement encore possible

L’histoire de cette vente aux enchères pourrait connaître un nouveau chapitre. En effet, une surenchère reste possible jusqu’au 7 juillet, avec une offre minimale fixée à 11 millions d’euros.

Maître Grynwajc a indiqué à ce sujet : « Une surenchère est encore possible dans ce délai. Je vais appeler les personnes intéressées qui ne sont finalement pas venues ». Elle a ajouté : « Certaines pourraient souhaiter ajouter 1 ou 2 ou plusieurs millions pour remporter la mise. S’il y a surenchère, les cabinets pourront à nouveau communiquer sur le bien et potentiellement attirer de nouveaux intéressés ».

Cette possibilité de surenchère pourrait relancer l’intérêt pour cette propriété d’exception et potentiellement faire grimper son prix vers une valeur plus proche des estimations initiales.

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