Ce 10 février, Julie Gayet s’est confiée à LeJournal.info, notamment certains abus et comportements déplacés qu’elles a subis… aussi !
En pleines polémiques Depardieu, Jacquot et Doillon, Julie Gayet, actrice et membre du Collectif 50/50 et de la Fondation des femmes, a témoigné à LeJournal.info le 10 février dernier.
« Si tu couches avec moi, nous pourrions faire plus de films ensemble »
« Judith Godrèche, Isild Le Besco, Anna Mouglalis, ont été très courageuses. On sait bien que dans ce genre d’affaires, les femmes ont individuellement plus à perdre qu’à gagner, elles se retrouvent sous le feu des médias et risquent leur carrière », a-t-elle mentionné.
Julie Gayet a confié : « J’ai été confrontée une fois à un producteur qui m’a serrée dans ses bras en me disant : ‘Si tu couches avec moi, nous pourrions faire plus de films ensemble.’ J’ai répondu que dans ce cas, nous n’allions pas beaucoup travailler ensemble. Cette peur de l’agression était profondément ancrée en moi ».
Avant d’ajouter : « Beaucoup de mes camarades ont eu de mauvaises expériences. Elles ne parlent pas parce qu’elles savent que c’est ensuite un parcours du combattant pour se faire entendre ».
« Je me souviens qu’un jour on demandait aux actrices lors d’un casting de montrer leurs seins pour les besoins du film. J’ai refusé »
« Je me souviens qu’un jour on demandait aux actrices lors d’un casting de montrer leurs seins pour les besoins du film. J’ai refusé », a-t-elle raconté.
« Puis ensuite, j’ai découvert que les assistants se passaient les polaroïds avec force plaisanteries. Mais l’ambiguïté est dans le principe même du casting : on est choisie, sur des critères qu’on ne connaît pas forcément », a-t-elle poursuivi.
Et de conclure : « C’est toujours un rapport de force inégal et c’est ce rapport qu’il faut changer ».
Julie Gayet a eu de la chance mais elle a également su imposer ses limites.