Affaire Kristina Rady : l’enquête relancée suite au documentaire Netflix sur Bertrand Cantat

Bertrand Cantat

Plus de quatorze ans après le drame, la justice s’intéresse à nouveau aux circonstances du décès de l’ex-épouse du chanteur de Noir Désir. Le parquet de Bordeaux a décidé de reprendre les investigations après la diffusion d’un documentaire révélant des éléments jusqu’alors inconnus des enquêteurs.

Un regard neuf sur une affaire classée

Le 10 janvier 2010, Kristina Rady était retrouvée pendue à son domicile. Après quatre enquêtes successives, toutes classées sans suite, l’affaire semblait définitivement close. Cependant, la récente diffusion du documentaire Netflix « Le cas Cantat » a changé la donne.

Le parquet bordelais justifie sa décision par l’émergence de nouveaux témoignages troublants dans ce film documentaire, qui n’avaient jamais été portés à la connaissance des enquêteurs lors des précédentes investigations.

Des révélations qui bousculent le dossier

Des témoignages inédits et précis

Anne-Sophie Jahn, journaliste et co-réalisatrice du documentaire, affirme avoir recueilli des informations potentiellement déterminantes. Selon elle, ces nouveaux éléments dressent un tableau inquiétant du comportement de Bertrand Cantat envers Kristina Rady.

« Nous avons recueilli des témoignages précises et détaillées », explique la journaliste, suggérant que des violences auraient pu précéder le drame.

Ces témoignages, absents des précédentes procédures, constituent la principale raison de la réouverture de l’enquête. Le parquet souligne expressément que sa décision est motivée par l’apparition d’éléments nouveaux dans le documentaire.

Un impact médiatique significatif

L’importante couverture médiatique du documentaire a également joué un rôle dans cette reprise des investigations. Le retentissement public de « Le cas Cantat » a remis en lumière une affaire que beaucoup considéraient comme définitivement close.

Le parquet a précisé que plusieurs affirmations et témoignages présentés dans le film ne figuraient pas dans les dossiers des enquêtes précédentes, justifiant ainsi la nécessité d’approfondir les recherches.

Une démarche au-delà du cas individuel

Pour Anne-Sophie Jahn, le documentaire qui a conduit à cette réouverture d’enquête poursuivait un objectif plus large que la simple exposition d’un cas particulier.

« Le cas Cantat visait avant tout à ouvrir le débat » sur les violences conjugales et la mémoire des victimes, explique la co-réalisatrice.

Cette nouvelle phase d’enquête permettra peut-être d’apporter des réponses aux zones d’ombre qui entourent encore les circonstances exactes du décès de Kristina Rady, et pourrait contribuer à une meilleure compréhension des mécanismes des violences conjugales.

Les investigations reprendront donc sur la base de ces nouveaux éléments, avec l’espoir d’établir enfin la vérité complète sur cette tragique affaire qui continue d’interroger plus d’une décennie après les faits.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

7949979499