Dans un pays où la santé mentale reste largement taboue, particulièrement dans les sphères du pouvoir, une proposition audacieuse vient bousculer les codes établis. Le sujet sensible de l’équilibre psychologique de ceux qui dirigent la France s’invite dans le débat public, soulevant des questions fondamentales sur les exigences d’une fonction aussi éprouvante que celle de chef d’État.
Un dispositif médical pour évaluer les futurs présidents
Lors de sa participation à l’émission « C l’hebdo », Michel Cymes a formulé une proposition inédite concernant les candidats à la présidence de la République. Le médecin médiatique a suggéré la mise en place d’un système d’évaluation médicale complète avant toute prise de fonction présidentielle.
« Avant qu’un président élu puisse devenir président de la République, il faudrait qu’un collège vérifie qu’il est physiquement et psychologiquement apte à exercer ses fonctions. Et il faudrait un suivi régulier. »
Cette proposition repose sur un constat simple : l’immense pression qui pèse sur les épaules du chef de l’État. Face aux crises diplomatiques, attentats, décisions critiques et rythme effréné, la santé mentale devient un enjeu crucial pour garantir une gouvernance stable et efficace.
Un tabou français mis en lumière
Le témoignage de François Hollande
La réflexion de Michel Cymes s’appuie notamment sur un échange avec l’ancien président François Hollande. Ce dernier a reconnu l’existence d’un véritable tabou en France : consulter un psychologue ou un psychiatre serait perçu comme un signe de vulnérabilité incompatible avec la fonction présidentielle.
Cette réticence culturelle contraste fortement avec d’autres démocraties où la santé mentale des dirigeants fait l’objet d’une attention particulière et décomplexée.
Les conditions extrêmes de la fonction présidentielle
Le médecin a également souligné les conditions exceptionnellement éprouvantes auxquelles sont soumis les présidents. Entre les crises internationales, le stress permanent, les voyages diplomatiques générant du décalage horaire et les situations traumatisantes comme la gestion d’attentats, la présidence constitue un véritable défi pour l’équilibre psychologique.
Prévention et responsabilité politique
La journaliste Aurélie Casse a rebondi sur cette proposition en suggérant une approche complémentaire. Selon elle, les candidats à de telles fonctions devraient entreprendre un travail personnel en amont de leur candidature, afin de limiter les risques de fragilité psychologique une fois au pouvoir.
Cette perspective soulève la question de la responsabilité individuelle des aspirants à la présidence, qui devraient s’assurer de leur capacité à supporter l’immense pression inhérente à cette fonction avant même de solliciter les suffrages des électeurs.
La proposition de Michel Cymes ouvre ainsi un débat essentiel sur les critères d’aptitude à exercer la plus haute fonction de l’État et pourrait constituer un tournant dans la manière dont la France aborde la question de la santé mentale de ses dirigeants.
Il serait bon qu’une prise de sang soit effectuée pour connaitre les molécules ingurgitées. Je pense notamment au Modafinil qui fait fureur depuis 30 ans sur les campus anglais et américains et qui peut doper la logorrhée et la vitesse de réplique et de mémorisation, mais pas l’intelligence.