« J’ai aidé ma mère à mourir »… Ce mercredi 24 avril, à l’Assemblée nationale, Sandrine Rousseau a livré un témoignage bouleversant devant la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi du gouvernement sur la fin de vie. Elle a raconté avoir aidé sa mère à mourir.
Ce mercredi 24 avril, à l’Assemblée nationale, Sandrine Rousseau, députée écologique Nupes, a raconté le suicide de sa mère devant la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi du gouvernement sur la fin de vie.
« Qui serais-je pour lui interdire ce geste ? »
« J’ai aidé ma mère à mourir. Elle s’est suicidée et j’étais présente. Qui serais-je pour lui interdire ce geste ? Qui étais-je à ce moment-là pour lui interdire cette souffrance ? De souffrir de manière supplémentaire. Qui étais-je pour juger de son état à ce moment-là ? « , a-t-elle affirmé haut et fort.
Sandrine Rousseau avait déjà raconté dans Paris Match en 2022 que sa mère était atteinte d’un cancer en phase terminale et que cette dernière avait souhaité mettre fin à ses jours.
« Elle ne voulait pas mourir en étant trop diminuée physiquement… Mais son agonie a duré neuf heures, c’était atroce et je n’ai pas pu lui dire au revoir », avait-elle raconté.
Emmanuel Macron : « J’ai été confronté à plusieurs reprises à cette situation »
Dans Libération, le 11 mars dernier, Emmanuel Macron avait révélé les premières grandes lignes du projet de loi pour la fin de vie.
Il avait affirmé qu’il ne s’agirait pas d’euthanasie ou de suicide assisté, mais de la possibilité de demander « une aide à mourir » selon plusieurs conditions.
Sa décision a été prise suite à de nombreuses discussions avec des professionnels et des personnes souffrantes qui l’ont poussé à se pencher davantage sur le sujet.
Emmanuel Macron a déjà personnellement été confronté plusieurs fois à cette situation avec des proches. Il a précisé : « J’ai été confronté à plusieurs reprises à cette situation. Mais si l’expérience intime doit éclairer, c’est une lumière parmi d’autres ».