Dans une récente interview accordée à Paris Match, le journaliste de LCI Darius Rochebin a partagé ses observations sur le président de la République, offrant un éclairage inédit sur sa posture et son attitude lors des entretiens. Ces analyses révèlent une dimension souvent méconnue de la communication présidentielle, au-delà des discours officiels et des prises de position politiques.
Un président en « combat permanent »
Observateur attentif des personnalités qu’il interviewe, Darius Rochebin a développé une analyse précise du comportement non-verbal d’Emmanuel Macron. Le journaliste de LCI décrit le chef de l’État comme particulièrement vigilant et toujours sur ses gardes lors des entretiens.
« Il reste très charmant, mais pour autant ne se laisse pas entraîner là où il ne veut pas aller », explique Rochebin, qui souligne la capacité du président à maintenir le contrôle de la conversation malgré une apparente cordialité.
Cette attitude se traduit également dans sa posture physique. Selon le journaliste, Emmanuel Macron adopte une position caractéristique, « pas trop enfoncé dans son siège, il ne se repose pas ». Cette manière de s’asseoir illustre parfaitement l’état d’alerte permanent du président.
Un président « imperméable au charme »
Au fil de l’interview pour Paris Match, Rochebin dépeint un Emmanuel Macron à la fois « très solide » et résistant aux tentatives d’influence. Cette imperméabilité constitue, selon lui, une force politique notable qui permet au président de maintenir son cap malgré les pressions.
Toutefois, le journaliste observe également une évolution dans l’attitude présidentielle. L’élan initial qui caractérisait le début de mandat semble s’être atténué avec le temps. « C’est notre loi à tous quand on est dix ans dans une fonction, on a moins la certitude qu’on peut changer les choses à la dixième année qu’à la première », analyse Rochebin.
L’art de l’entretien selon Darius Rochebin
Le journaliste de LCI n’a pas seulement partagé ses observations sur le président, mais a également évoqué sa propre approche des interviews. Sur LCI, Rochebin privilégie une méthode d’entretien particulièrement approfondie qui va au-delà de l’actualité immédiate.
« Les grands entretiens permettent d’avoir une approche tous azimuts, à la fois sur des sujets très actuels, mais aussi sur des sujets plus historiques, voire parfois philosophiques ou plus personnels », explique-t-il.
Cette méthode peut parfois révéler des aspects inattendus des personnalités politiques. Rochebin cite notamment l’exemple de François Bayrou qui, lors d’une émission, « a eu une sortie sur l’immigration en évoquant une ‘submersion’ qui a même fragilisé ses soutiens ».
Cette approche exhaustive et sans concession permet ainsi de découvrir de nouvelles facettes des personnalités politiques, au-delà des éléments de langage habituels.
… permet au président de « maintenir son cap ». Vous voulez rire ? Son « en même temps » lui fait changer de cap comme une girouette et il raconte tout et son contraire en fonction du moment et de l’interlocuteur. Il y a de la dissociation dans Macron et, dans l’intérêt de la France, il devrait démissionner.