Viols, incestes, mensonges et dénis…. Dans son nouveau livre « Le prince de Babylone », Marianne Vic, la nièce d’Yves Saint Laurent, renverse le mythe, et révèle les horreurs de sa famille.
« J’ai écrit pour me libérer, me faire du bien, pour mes deux fils. Qu’ils sachent d’où ils viennent. Derrière les robes incroyables, il y avait l’horreur », explique Marianne Vic, la nièce d’Yves Saint Laurent, à Paris Match.
« Yves a été détruit par cette famille »
« Lucienne Saint-Laurent, votre grand-mère, est issue du viol de sa mère par le beau-frère de celle-ci. Et elle-même fut violée adolescente par son beau-père… Saint Laurent le savait-il ? », lui demande Paris Match. Et Marianne Vic de répondre : « Michèle, Yves et Brigitte, les trois enfants de Lucienne, avaient accepté, à la mort de leur père Charles Mathieu Saint-Laurent, qui n’était pas leur père biologique, la fable de Lucienne. Elle leur avait menti, prétendant que leur grand-mère avait vécu une histoire d’amour avec un homme marié. Lucienne connaissait l’identité de son père violeur, qui n’a jamais eu à répondre de ses actes. Elle a préservé ses enfants, tous un peu frapadingues, et n’a balancé ces secrets… qu’à moi ! Lucienne et toutes les femmes de la famille se sont tues, le premier violeur était le père de ses cousins et cousines, le second, de ses frères et sœurs… Yves a été détruit par cette famille, il est allé très loin avec les drogues, l’alcool… Cette folie fut-elle le moteur de sa création ? Yves créait quand il le pouvait et, un jour, il n’a plus pu. Une vie tragique. Ce qui m’intéressait, c’était de comprendre comment il avait pu fomenter ce rêve d’avoir son nom inscrit en lettres d’or sur les Champs-Élysées – et qu’il y soit parvenu. Yves n’était pas le timide que l’on croit, même s’il a basculé après une agression sexuelle à l’adolescence. Il était en acier. »
« La marque Saint Laurent, c’est sans avenir. Tout sera dilué. Yves n’a pas libéré les femmes, il les détestait. »
Quant à ses relations avec son oncle, Marianne Vic explique au magazine : « Je l’ai haï parfois, notamment le jour de mon mariage où il est arrivé bourré. Je lui avais demandé pour cette occasion la robe couleur du temps de “Peau d’âne”, c’est dire mon déni ! Je voyais bien qu’ils étaient siphonnés, je me suis éloignée, j’ai construit ma petite vie. L’homme mérite mieux que le mythe. Qui fut façonné par Yves et Pierre Bergé… J’étais une gamine qui vivait avec eux. De ces deux hommes, Pierre semblait le plus équilibré. Heureusement qu’il était là. Pour tout le monde. »
Marianne Vic est restée en contact avec Pierre Bergé : « Je suis restée proche de lui. J’ai dépendu d’eux financièrement à un moment, Yves et Pierre m’ont permis d’être libre. Puis Pierre m’a donné de son temps, il avait conscience d’être intéressant. Il m’avait conseillé “Un amour impossible” de Christine Angot… Quand ma mère est morte, après Yves, coup de grâce, j’ai appris que j’étais déshéritée. J’étais anéantie. Pierre m’a répliqué : “On va se battre !” »
A la question posée par nos confrères, à savoir « que (lui) inspire la marque Saint Laurent aujourd’hui ? », sa réponse sonne comme un coup de tonnerre : « C’est sans avenir, tout sera dilué. Et je me fiche de la mode. Yves n’a pas libéré les femmes, il les détestait. Mon livre permet de comprendre l’origine de cette misogynie. Et d’aller au-delà des apparences. »
Les beaux décors ont souvent un envers scabreux !
Yves Saint Laurent et son amant Pierre Bergé étaient des prédateurs sexuels qui ont sévi dans leur villa de Marrakech au Maroc. Combien d’enfants marocains pauvres ont servi de proies à leurs délits pervers?
Terrible.