Marie Trintignant (1/7) : ce 1er août 2003 où elle est morte sous les coups de Bertrand Cantat

Marie Trintignant

Actrice célèbre, Marie Trintignant a été assassinée à Vilnius en Lituanie par son compagnon Bertrand Cantat, le leader de « Noir Désir ». Frappée violemment le 27 juillet 2003, elle décèdera le 1er août 2003, d’un oedème cérébral.

Héroïne dans Betty, réalisé par Claude Chabrol, dans Une affaire de femmes, personnage emblématique des Marmottes, Marie Trintignant était une célèbre actrice aimée de nombreux Français, acteurs et actrices.

Elle avait rejoint Vilnius, en Lituanie, au printemps 2003, pour tourner le téléfilm Colette, réalisé par sa mère Nadine Trintignant, avec Bertrand Cantat, son compagnon depuis 18 mois.

Le couple logeait dans un appartement du Domina Plaza, une résidence hôtelière située au cœur historique de la ville.

Bertrand Cantat tuera Marie Trintignant de 19 coups

Plusieurs membres de la famille Trintignant étaient présents sur ce tournage : son frère, Vincent Trintignant, assistant réalisateur, et son fils aîné Roman Kolinka, alors âgé de 17 ans, acteur également, né de son union avec le batteur Richard Kolinka.

Bertrand Cantat ne supportait pas que l’actrice soit toujours en contact avec ses quatre ex-compagnons, pères de ses quatre enfants.

Dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, vers 2 heures du matin, elle a reçu un SMS de Samuel Benchetrit, son mari, avec qui elle était toutefois séparée depuis plusieurs mois.

“Je t’embrasse petite Janis” lui dit alors Samuel Benchetrit en référence au personnage qu’elle joue dans le film Janis et John, en binôme, avec François Cluzet, également son ex-conjoint et père de leur fils Paul Cluzet.

C’est suite à ces quelques mots, que Bertrand Cantat, possessif et jaloux, se serait mis en colère. Il assènera Marie violemment de 19 coups, dont quatre au visage.

L’actrice s’effondre alors au sol. Bertrand Cantat la porte dans le lit de l’appartement. Selon La nuit avec ma femme, publié en 2016, de Samuel Benchetrit, Bertrand Cantat l’aurait appelé juste après pour lui raconter la scène en minimisant les faits, expliquant qu’ils se sont “engueulés” et l’avoir « giflée ».

Il lui demande alors de vérifier si Marie Trintignant va bien : « J’entends les mouvements. J’entends qu’il se penche. J’entends qu’il prononce son prénom. Doucement. Et puis le mien. Il dit ‘C’est Samuel. Marie, c’est Samuel.’ Je crois entendre son souffle », raconte l’auteur. Mais Bertrand Cantat lui dit que Marie Trintignant ne se réveille pas.

Aujourd’hui, Bertrand Cantat est libre

Samuel Benchetrit lui conseille alors d’appeler le frère de la comédienne, Vincent Trintignant, qui le rejoindra vers 4h30 du matin. À 7h15, ce dernier contacte les secours. Mais entre-temps, plus de cinq heures se sont écoulées… Ce dernier racontera plus tard que Bertrand Cantat l’avait dissuadé de les appeler.

Le 29 juillet 2003, une équipe médicale française pratique l’opération de la dernière chance à l’hôpital de Vilnius, mais le pronostic vital de Marie Trintignant est engagé. L’actrice est alors rapatriée en France, le 31 juillet 2003, en état de mort cérébrale. Elle souffre d’un œdème suivi d’un coma profond provoqué par les coups.

Marie Trintignant décèdera le lendemain, le vendredi 1 août 2003, à Neuilly-sur-Seine.

Pour avoir tué Marie Trintignant, Bertrand Cantat a écopé de huit années d’emprisonnement. Mais avec l’application des remises de peine, il n’en a purgé que quatre, dont 14 mois à la prison de Vilnius et le reste à la maison d’arrêt de Muret, à proximité de Toulouse.

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