Le dossier du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 connaît un nouveau rebondissement. Alors que l’ancien président de la République purge sa peine à la prison de la Santé, la libération d’un autre condamné dans cette affaire pourrait changer la donne. Entre visites au parloir et procédures judiciaires, le point sur cette affaire qui secoue la scène politique française.
Un homme d’affaires libéré, une lueur d’espoir pour l’ancien président
La cour d’appel de Paris a accordé la liberté à Wahib Nacer le 28 octobre dernier. Cet homme d’affaires franco-djiboutien, également impliqué dans l’affaire du financement libyen, voit sa situation judiciaire évoluer favorablement. Cette décision va à l’encontre des réquisitions du parquet général qui avait demandé son maintien en détention.
Pour l’entourage de Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis le 21 octobre à la prison de la Santé, cette libération représente un signal potentiellement positif. L’ancien chef de l’État, condamné à cinq ans de prison dans ce même dossier, a également déposé une demande de mise en liberté.
Toutefois, son avocat Me Christophe Ingrain reste mesuré dans ses propos : « On reste très prudents », a-t-il déclaré. La date d’examen de la demande de libération de l’ex-président sera connue prochainement, mais interviendra en dernier dans l’ordre des procédures.
Wahib Nacer, un personnage clé dans l’affaire libyenne
Décrit comme l’homme à tout faire des frères Bugshan, ces milliardaires saoudiens au cœur de l’affaire, Wahib Nacer occupe une position stratégique dans ce dossier. Son rôle présumé s’étendrait également à l’affaire des tableaux flamands de Claude Guéant, dont la vente aurait permis le financement d’un appartement parisien.
Son procès en appel est programmé pour le premier semestre 2026, laissant entrevoir un long parcours judiciaire encore à venir dans cette affaire aux multiples ramifications.
Le quotidien carcéral de Nicolas Sarkozy
L’ancien président bénéficie d’un régime particulier concernant les visites au sein de l’établissement pénitentiaire. Avec quatre parloirs hebdomadaires et des visites prolongées, il maintient un lien avec l’extérieur.
Carla Bruni-Sarkozy apporte un soutien indéfectible à son époux, se rendant régulièrement au parloir. Toutefois, ces visites ont connu quelques complications, notamment lorsque deux députés de La France Insoumise ont effectué une visite qui a empêché l’ex-première dame de voir son mari.
Par ailleurs, un ministre issu des rangs macronistes s’est rendu à la prison pour évaluer les conditions de sécurité. Dans ce contexte, Gérald Darmanin a partagé un épisode personnel, évoquant l’incarcération passée de son père.
Un contexte marqué par d’autres disparitions
En parallèle de cette actualité judiciaire, plusieurs personnalités françaises nous ont quittés récemment. Daniel Bilalian, figure emblématique du journalisme télévisé, s’est éteint à l’âge de 78 ans. Le monde du cinéma a également perdu deux grands artistes : l’actrice italienne Claudia Cardinale, décédée à 87 ans, et le comédien français Tchéky Karyo, parti à 72 ans.
Ces disparitions viennent s’ajouter à une actualité déjà chargée, où les affaires judiciaires côtoient les hommages aux personnalités qui ont marqué la culture française et internationale.


