Anne Claire Coudray vs. Rachida Dati lors de la soirée de dissolution: “Je la trouvais en deçà de ce qu’on était en train de vivre”

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Le 9 juin 2024 est une date importante pour tout journaliste politique. Anne-Claire Coudray, qui a animé l’édition spéciale du 14 juillet, a vécu ce moment historique et s’est confié à ce propos à TV MAG.

Une soirée politique mémorable

“On avait tout envisagé sauf ce scénario. À 19 h 15, on nous annonce que le président va prendre la parole sans savoir pour quelles raisons. On saura le contenu à l’oreillette deux minutes avant l’allocution”

Alors que la France et les journalistes sont pris au dépourvu, se trouve sur le plateau Rachida Dati, ministre de la Culture, habituée aux plateaux télés et connus pour son franc-parlé. Anne-Claire Coudray résume leur échange : “Je ne dirais pas que notre échange était tendu. Je suis là pour la questionner, elle est là pour me répondre. Chacune est dans son rôle. J’ai trouvé qu’elle était très en deçà de ce qu’on était en train de vivre”,

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En effet, après l’allocution présidentielle, Rachida Dati a préféré se concentrer sur la montée du Rassemblement National plutôt que de prendre en considération la dissolution juste annoncée et la suite que cela présageait.

Une interruption puis une altercation

La journaliste, face à une réaction qu’elle considéra comme curieuse, a alors questionné la ministre, elle raconte : “On était déjà dans la projection, donc je me suis permis de le lui dire. Peut-être que je prends en maturité et que je m’autorise davantage de questions. Ce n’était pas de l’ordre de l’agressivité, simplement un recentrage sur le débat”.

Anne-Claire Coudray a ainsi interpeller Rachida Dati :“Madame Dati, vous semblez le banaliser mais le chef de l’État a trouvé ça suffisamment important pour prendre la parole. Pourquoi prend-il la parole Emmanuel Macron ?” ce à quoi la ministre, outrée, a répondu : “Ce que je dis c’est banal ? Ce que je dis c’est banal ?”. Alors qu’elle sera de nouveau interrompue pour remettre le sujet sur la dissolution, la ministre lancera à la journaliste, de façon assez véhémente : “Je peux finir une phrase ou pas ?” La journaliste choisi de sourire pour ne pas envenimer l’échange.

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Un résumé d’une soirée forte en émotion

“D’une élection européenne, nous sommes passés à une soirée uniquement franco-française. Notre monde politique a explosé au sens propre du terme, sous nos yeux. Nous assistions déjà à une recomposition politique, mais aujourd’hui nous entrons dans une nouvelle ère de la Ve République”, a conclut Anne-Claire Coudray. Notons aussi qu’elle a été sensible au fait de pouvoir vivre des “réactions d’étonnement, de fébrilité, sincères et spontanées” de la part de ses invités en plateau.

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