Ce mercredi 6 mars, lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a indiqué qu’il n’exclut pas l’idée d’un nouveau remaniement en cas de défaite aux élections européennes.
Après son séjour à La Mongie, ce mercredi 6 mars, Emmanuel Macron a assisté au Conseil des ministres et a poussé un coup de gueule face au déluge annoncé aux prochaines élections européennes où le Rassemblement National est donné gagnant.
« Personne n’aura les fesses au sec”
“Au bas mot, c’était un gentil coup de pression”, a mentionné un membre du gouvernement au Parisien.
Et d’ajouter : “Mais si on veut être honnête, il nous a clairement mis le révolver sur la tempe ».
Le Président aurait déclaré : “Si, en juin, on finit avec l’écart actuel, personne ne sera bien, personne n’aura les fesses au sec”.
Il a également demandé à ses acolytes de se mobiliser lors du meeting de ce week-end.
Un remaniement va-t-il être réalisé ?
“C’était un vrai coup de gueule. Cela ouvrait la voie à un nouveau remaniement, que des têtes vont forcément tomber. Ça vaut pour tout le gouvernement, y compris Gabriel Attal”, a affirmé un ministre au Parisien.
Ces dernières semaines, Emmanuel Macron a particulièrement agacé certains de ses élus en prenant des décisions seul sans consulter ses collègues.
Au Salon de l’Agriculture, il a annoncé sans consultation des « prix plancher » pour calmer la colère des agriculteurs. Une mesure vivement critiquée par le ministre de l’Agriculture.
Dans Le Figaro, le 6 mars dernier, certains élus ont critiqué l’attitude d’Emmanuel Macron : « Pour la première fois, dans des cercles macroniens à petit niveau, la question du comportement du président est clairement posée. Il y avait un tabou et il est levé du fait de ses embardées”, a lancé un élu.
« Emmanuel Macron est un président brillant, qui travaille beaucoup et dort peu. Mais, il ne peut pas tout faire, être à la fois président, ministre, parlementaire, maire et président de conseil départemental. Disons qu’il a un excès de générosité dans sa volonté de régler les problèmes », a de son côté, argué Patrick Vignal, député Renaissance de l’Hérault.